Voici un message de Christophe Bernard que j'ai trouvé pertinent et plein de bon sens.
Ducoup je vous le partage...
"Ami(e) des plantes, bonjour.
Avez-vous déjà entendu ce cri de frustration ? « Les plantes ne fonctionnent pas ! ». Peut-être l’avez-vous prononcé après quelques essais infructueux ?
"J’ai toussé toute la semaine. J’ai pris une infusion de bouillon-blanc, cela ne m’a rien fait".
"J’ai tout essayé pour les articulations, les soi-disant plantes anti-inflammatoires.Gingembre, curcuma. Aucun résultat."
Je pourrais écrire toute une page sur les commentaires que j’ai glanés au fil des années.
Ces commentaires, je les comprends. J’aurais très bien pu les dire moi-même il y a 15 ans.
Laissez-moi vous donner les 3 raisons les plus probables expliquant ces échecs.
Produit de mauvaise qualité
Combien de fois, à mes débuts, j’ai acheté des gélules qui, basé sur le goût et l’odeur, devaient être remplies… de paille !
Combien de fois ai-je reçu un sachet plein de débris de feuilles ou de fleurs non-identifiables.
Faites une salade de tomate avec des tomates ramassées vertes et pleines de pesticides, et votre salade ne fera rien de bon pour votre santé.
Sans parler du (manque de) goût. C’est exactement pareil ici.
Avant de conclure que les plantes ne fonctionnent pas, posez-vous la question suivante :
le produit était-il de qualité optimale ?
Plante sous-dosée
On essaye de nous faire peur.
On nous dit « attention, ne prenez pas trop de plantes, c’est dangereux ! ».
Au final, on se retrouve avec une pincée de curcuma et une pointe de gingembre, pour mettre fin à nos inflammations chroniques.
On pense aussi qu’avec 25 gouttes de teinture dans un peu d’eau on va voir nos problèmes de santé s’améliorer rapidement.
Ridicule !
Regardez les vieux ouvrages.
Regardez Valnet, Fournier, Leclerc.
Regardez ce que nous disaient les pères de la médecine par les plantes !
Ce n’est ni surdosé, ni sous-dosé. C’est juste… bien dosé !
Il y a quelques années, une lectrice de mon blog m’écrit en me disant : « c’est bien beau votre histoire de passiflore pour mieux dormir, mais j’ai pris 20 gouttes de teinture avant d’aller au lit et ça ne m’a rien fait ».
Je lui réponds « qui vous a dit de prendre 20 gouttes ? ».
Elle me dit que c’était écrit sur la boîte.
Ma réponse : essayez une cuillère à café.
Problème réglé !
D’où la nécessité d’avoir quelques bons livres et quelques bons sites de référence.
N’oubliez pas que mon site est là pour vous aider et que je vous donne des plages de dosage dans chaque fiche de plantes.
L’obsession du symptôme
Lorsque l’on regarde un livre, on a l’impression que chaque symptôme a sa plante.
Problèmes articulaires ? Reine-des-prés. Problèmes d’eczéma ? Bardane. Migraines ? Partenelle. Etc.... Pratique non ?
En fait, ce que l’on fait ici, c’est que l’on remplace la petite pilule chimique, le médicament, par une plante. Croyez-vous que ce soit la bonne solution pour mettre fin à nos problèmes chroniques ?
Bien sûr que non.
Prenons un exemple, mes migraines de longue date. Lorsque j’ai commencé à m’intéresser aux plantes, je suis tombé encore et encore sur la partenelle dans mes lectures (on l’appelle aussi la grande camomille). C’est un peu « la plante des migraineux ». Je peux vous dire que j’en ai pris sous toutes les formes possibles. J’ai noté des petites améliorations, mais rien d’extraordinaire.
Puis un jour j’ai décidé d’entreprendre le vrai travail. J’ai tenu un journal de mes migraines – quand elles arrivent, quelle intensité, ce que j’avais fait la veille, ce que j’avais mangé, comment j’avais dormi, mon état de stress, etc.
Et là, j’ai commencé à faire des corrélations. Le stress est un déclencheur. Pas de problème, je peux travailler sur mon stress avec les plantes et la relaxation. Les périodes de mauvais sommeil me provoquaient des migraines. Pas de problème, certaines plantes peuvent réguler mon sommeil.
Et là, j’ai commencé à faire de vrais progrès en utilisant les plantes d’une manière globale, holistique. Je continuais à travailler sur les symptômes (la douleur, l’inflammation) mais en parallèle, je travaillais aussi sur « le terrain ».
Vous voyez où je veux en venir ? Si j’avais suivi les livres, j’aurais dit aux autres migraineux : « vous savez, la partenelle, bof. Rien d’extraordinaire ».
Alors que c’est moi qui n’avais pas fait le bon travail !
On ne peut pas utiliser les plantes simplement pour une liste de symptômes.
Un symptôme n’est que la partie visible de l’iceberg.
Afin d’améliorer ses problèmes chroniques, il faut remettre à plat son hygiène de vie.
Oui, cela prend du temps. Mais je peux vous dire que vous allez littéralement vous redécouvrir en faisant ce travail, et au passage améliorer votre santé d’une manière significative."
Comments